Nos brèves Facebook - Urbanité et Ville Montréal en version corrigée et, parfois, augmentée (25-02)
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Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 25-02 : www.societascriticus.com
Michel Handfield, M.Sc. sociologie (2023-03-23)
Le regroupement commercial de la rue Jean-Talon, ce n’est pas un nouveau dossier (Michel Handfield, Facebook, 2023-03-04, www.societascriticus.com, Vol. 25-02)
Pour la Société des commerçants du petit Maghreb, de mémoire, la première version fut une idée poussée par Le Journal de Saint-Michel autour des années 2000. Avant cela, dans les années 1990, une idée avait été poussée par la CDEC centre-nord : les îlots de la rue Jean-Talon pour faire une association regroupant les commerçants de la rue Jean-Talon tout le long de l'arrondissement de Villeray-St-Michel-Parc-extension. Ces îlots auraient été, de mémoire, entre Pie-IX et Saint-Michel; entre Iberville et Papineau; et la section de Parc-Extension allant du viaduc jusque là limite de ville Mont-Royal. C’était là où il y avait la plus grande concentration de commerces.
J'étais à l'époque participant citoyen sur un Comité de la CDEC centre-nord ou membre du CA de la CDEC comme représentant citoyen. Je ne me rappelle plus très bien, car j’ai commencé à m’impliquer dans la CDEC autour de 1992.
J'avais été voir les commerçants de mon secteur (entre Saint-Michel et Pie-IX) et la plupart disaient qu'ils avaient leur clientèle et ne voyaient pas la nécessité d’un regroupement. C'était avant le petit Maghreb. À l’époque c’était davantage italo-québécois et varié comme commerces avec fleuristes, tailleurs, station-service, réparateur de chaudrons, nettoyeur, et j’en passe. Maintenant on a davantage de commerces tels des boulangeries-pâtisseries (que je fréquente d’ailleurs), des cafés, des coiffeurs et quelques épiceries.
Pour donner un autre exemple, à l'époque, coin Jean-Talon et De-Lorimier, il y avait aussi une librairie de livres usagés, ce qui n'existe plus dans le coin. Plusieurs commerces sont disparus depuis, remplacés par les achats en ligne depuis ce temps. Bref, ce n'est plus le même contexte. Certains des commerces et restaurants de la rue Jean-Talon peuvent aussi faire affaire avec des services de commandes et livraison qu'on trouve en ligne tels DoorDash et Uber eats par exemple.
Le contexte n’est donc plus le même. L’idée d’association de marchands devrait-elle être repensée non seulement en termes de rue commerciale, mais de regroupement sur une plateforme internet? Du « brainstorming » m’apparaît nécessaire en ce domaine, car les choses ont changé depuis les premières associations de marchands. De la maison on peut maintenant commander partout sur la planète et ce sera livré à notre porte. Alors, qu’est-ce que la proximité? Le commerce à 350 ou 500 mètres de distance, le portable que l’on tient dans la main ou même l’assistant vocal? Poser la question c’est y répondre.
C’est mon mot au sujet du texte de Rose St-Pierre, Vers la fin du regroupement commercial du Petit Maghreb?, Radio-Canada/nouvelles/Ici Grand Montréal, 3 mars 2023 :