Sauver l’avenir ! Science, environnement et biodiversité en version corrigée et, parfois, augmentée (25-02)
Sauver l’avenir ! Science, environnement et biodiversité en version corrigée et, parfois, augmentée
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 25-02 : www.societascriticus.com
Michel Handfield, M.Sc. sociologie (2023-03-23)
- Il faut changer
- Changements climatiques : attention aux vases communicants
Il faut changer (Michel Handfield, Facebook, 2023-02-19, www.societascriticus.com, Vol. 25-02)
Nos gouvernants devraient tout faire pour modérer nos transports. Désinvestir dans les transports individuels et transférer ces investissements en transport collectif et actif pour atteindre le 50/50 le plus rapidement possible. C'est que :
« La joute climatique ne sera pas facile, vous l’avez bien deviné. Dans son dernier rapport dévoilé en avril 2022, le GIEC indiquait que nos émissions de gaz à effet de serre devaient plafonner au plus tard en 2025 pour ensuite diminuer de 43 % d’ici 2030, afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. » (1)
Puis, après avoir atteint la parité, il faudra continuer l’effort pour réduire la part des transports individuels, car il en va de notre avenir selon le GIEC. La Coalition Avenir Québec devrait être la première à le comprendre avec un tel nom. Mais, son dernier budget, au contraire, continue à faire la part belle aux transports individuels et ne regarde surtout pas l’avenir qui est menacé par le réchauffement planétaire si nous ne changeons pas nos façons de faire. C’est malheureusement on ne peut plus clair dans le dernier budget :
« Néanmoins, le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2023-2033 démontre toujours le large écart entre les deux secteurs. Avec des investissements de 13,8 G$ pour le transport en commun et de 31,5 G$ pour le maintien du réseau, le gouvernement Legault est encore loin du rattrapage promis entre la mobilité durable et l’automobile. » (2)
La CAQ est résolument passéiste, sans vision et sans envergure pour répondre aux défis actuels, car elle ne fait rien pour changer les choses. Son dernier budget le prouve encore une fois.
Notes
1. ÉRIC-PIERRE CHAMPAGNE, Urgence climatique Le GIEC récapitule, LA PRESSE, 19 mars 2023 :
2. NICOLAS LACHANCE, Budget Girard : le marché du carbone payant pour l’environnement, Le Journal de Québec, mardi, 21 mars 2023
Autre texte à lire sur le sujet :
Alexandre Shields, Le rapport du GIEC, «un guide de survie pour l’humanité», Le Devoir, Pôle environnement, 20 mars 2023 :
Changements climatiques : attention aux vases communicants (Michel Handfield, Facebook, 2023-02-20, www.societascriticus.com, Vol. 25-02)
Ces changements veulent aussi dire des populations qui vont se déplacer selon moi. Alors, ceux qui en ont contre l'immigration et les réfugiés devraient commencer par changer leurs comportements écologiquement irresponsables. Et que dire du soutien à des dictateurs pour des raisons économiques ou la peur de la gauche ? Tout cela est lié aux déplacements de populations et nos choix politiques font souvent partie du problème. Il faut en être conscient et assumer notre part de responsabilité.
Je cite un passage de La Presse :
« C’est d’ailleurs un autre constat important du GIEC : le réchauffement planétaire va toucher de façon disproportionnée les populations les plus vulnérables. Triste ironie : ces pays sont ceux qui ont le moins contribué aux émissions polluantes depuis 1850. »
Alors, la crise des réfugiés est un juste retour des choses pour nous rappeler que nos comportements et nos choix politiques et économiques ont des impacts ailleurs. Que des gens fuient ces impacts en venant chez nous par tous les moyens n’est ni surprenant ni un hasard. Peut-être qu'on doit commencer à changer nos comportements; mieux suivre et comprendre la politique et l’économie; et apprendre à modérer nos transports pour éviter ces crises humanitaires.
C’était mon mot au sujet du texte d’ÉRIC-PIERRE CHAMPAGNE, Changements climatiques La fenêtre se referme, prévient le GIEC, La Presse, 2023-03-20 :