Édito Facebook : Qu' est-ce qu' on ne comprend pas?

 

Édito Facebook : Qu' est-ce qu' on ne comprend pas?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 25-06 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie, 2024-01-07 (d’après mon Facebook du 2023-11-25)


Avec les libertés, on a le droit d'aller vivre de plus en plus loin, de voyager, de demander des services spécialisés pour chaque enfant dans l'école de son quartier ou de son choix. Mais, ce sont aussi des couts assumés par la collectivité, chaque petite ville et les gouvernements supérieurs devant offrir un éventail de services pour une population restreinte et éparpillée dans de petits havres de paix sur un grand territoire; le gouvernement devant alors multiplier les routes et le nombre de voies; chaque école devant offrir une panoplie de services qui, autrefois, étaient concentrés dans quelques écoles spécialisées seulement...


Après, on est surpris de la hausse des couts; des pénuries de personnels, en même temps que plusieurs ont des horaires atypiques et incomplets; et de la hausse de la fatigue psychologique contrairement au temps où les personnes et les services étaient concentrés dans quelques lieux.


Et, si tout cela était dû au fait qu’avec les libertés nous dispersions nos ressources, ce qui nous rend finalement tous à bout de souffle? Je dis cela de même, mais ça mériterait probablement réflexion.


Alors, pourquoi, quand on rationalise le personnel, sachant que de nouvelles technologies sont certainement en cours de développements et que de nouveaux besoins seront à combler à court ou moyen terme, chaque crise étant invariablement suivie d’une nouvelle phase de développement, on n'offre pas la possibilité au personnel qui le veut de rester à l'emploi de l'organisation, à un moindre salaire, mais avec des formations pouvant aller jusqu'à un degré universitaire? Ce serait une façon de retenir le personnel et de se préparer aux changements qui viendront.


Si l’entreprise ne le fait pas, pourquoi les gouvernements n’en profitent pas pour investir davantage en éducation, alors? Il faudrait même investir dans l’éducation populaire, une façon d’aller chercher des savoirs pour certains, mais aussi de ramener des gens vers les parcours scolaires. Pourtant, les centres d’éducations populaires sont les grands oubliés du système d’éducation alors qu’ils pourraient y jouer un rôle plus important. Le passé l’a montré. (1)


C’est vrai que former des citoyens, ce peut être dérangeant pour un gouvernement. Vaut mieux former des travailleurs et les parquer devant le télédivertissement. Ça ne manifeste pas trop et ça ne pose pas de questions dérangeantes.



Note


1. Voici ce que j’écrivais dans le Postscriptum de mon texte Réflexion pour notre temps : « Les fils » de Manon Cousin et « La chute de l’empire américain » de Denys Arcand (avec quelques précisions supplémentaires ici) :


Parlant d’éducation populaire, voilà le parent pauvre de l’éducation qui devrait davantage être pris en charge et financé, car elle permet aux citoyens d’aller plus loin dans leur (auto)formation en lien avec d’autres citoyens pour combler leurs manques ou pour répondre à des besoins de comprendre sans suivre tout un cursus scolaire.


Des exemples? Malgré un bac et une maitrise en sociologie, j’ai suivi une formation en gestion du personnel au Centre de Ressources en Éducation populaire (CREP) de la Commission scolaire de Montréal pour m’aider, car je pouvais être sur un comité d’embauche dans le cadre de ma fonction de secrétaire du CA d’un Organisme à But non lucratif par exemple. Mais, je n’avais pas besoin d’un certificat ou d’un bac pour cela. J’y ai aussi suivi une formation en animation, car cela pouvait m’être utile dans des réunions ou des activités à animer. Mais, je n’avais pas besoin d’une formation universitaire dans ce domaine non plus, puisque je n’en faisais pas une profession. Le CREP était donc une ressource fort utile dans ces circonstances. Pour moi, comme pour d’autres.


Source : Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 21 no 01, Essais. À BAnQ : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/61248 et BAC : https://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/pdf/index.html.



Même si le CREP existe toujours, maintenant comme Centre de ressources éducatives et pédagogiques, et qu’il offre un volet « édu pop », son rôle « vise le développement du pouvoir d’agir et de l’autodétermination de l’adulte dans son rôle de parent, premier éducateur de son enfant, ou dans son rôle d’apprenant ». (https://infocrep.cssdm.gouv.qc.ca/edupop/#services). C’est différent de ce que j’ai connu dans les formations que j’y ai suivies entre 1988 et 1990. Vérification faite, ça s’appelait encore la Commission des Écoles Catholiques de Montréal à l’époque où j’ai suivi ces formations.


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