Édito Facebook. Économie : a-t-on pensé changer la recette?

 

Édito Facebook. Économie : a-t-on pensé changer la recette?


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 26-04 : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (2024-10-07), rédigée à partir de mon mot Facebook du 30 septembre 2024


Avez-vous remarqué que ça fait des décennies qu'on voit des coupes dans certains services publics - rappelons-nous les coupes du gouvernement Bouchard en santé - et des subventions aux grandes multinationales sous prétexte que notre enrichissement viendra de là ? Mais, cet enrichissement, l'a-t-on vu?


Aurait-on été mieux d'investir en nous - éducation, santé (dont la prévention), développement social, nos PME, l'économie coopérative, la Recherche & Développement, l'environnement et les transports publics, par exemple - pour nous développer et prendre notre place dans le système économique mondial?


Serait-on mieux de développer nos PME plutôt qu'attendre un miracle économique de la part de multinationales étrangères? En outre, une fois qu’elles ont réalisé leur bénéfice, que leurs équipements sont devenus obsolètes ou qu’un autre pays leur offre des avantages plus intéressants, elles n’ont aucune attache qui les retienne ici. Alors, la plupart du temps, elles regarderont vers les plus offrants, contrairement aux PME qui ont un enracinement local, familial et culturel qui les incite davantage à demeurer dans leur région, même si elles élargissent certaines de leurs activités à l’extérieur !


En fait, il faut soutenir nos entreprises pour qu’elles se développent aussi à l’international, mais tout en conservant leurs racines locales. Notre succès ne peut passer que par là et non par des ponts d’or à des multinationales, sauf quelques rares exceptions.


Moi, ce fut toujours mon approche, mais, comme je suis sociologue (une « science molle » comme ils le disent), je n'avais jamais ce qu'il fallait pour les emplois, contrairement aux gestionnaires et apôtres des subventions qui nous promettaient que l'argent était pour nous submerger. (1) Mais, à part pour les entreprises qui ont souvent été bien arrosées en subventions, l'avez-vous vu cet argent? En fait, s’il en est souvent fait mention dans ces promesses et que nous payons même le gros prix pour obtenir ces investissements étrangers, nous en voyons rarement les bénéfices à long terme. (2) Pensons seulement à Northvolt, le dernier d’une longue liste de bénéficiaires de ces subventions.


Notes


1. Selon le langage courant, on nous a laissé entendre que les avantages seraient tellement considérables qu’ils nous « dégoulineraient » dessus, ce qui signifiait qu’ils nous enrichiraient tous. Une belle figure de style, mais pas des plus transparentes, car le Québec peut s’enrichir, mais ça ne veut pas dire que tous les Québécois s’enrichissent. L’enrichissement peut n’être limité qu’à quelques-uns; une élite économique, par exemple. C’est qu’enrichissement et redistribution de la richesse sont deux processus différents à ne pas confondre.


2. Je me suis rappelé avoir lu un texte du Devoir sur ce sujet :


Stéphane Rolland - La Presse canadienne, Les subventions n’ont pas dopé la productivité du Québec, conclut un rapport, Le Devoir, 5 mars 2024 :

https://www.ledevoir.com/economie/808433/subventions-ont-pas-aide-ameliorer-productivite-quebec-conclut-rapport



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