Un petit mot pour Trump et le 51e État
Un petit mot pour Trump et le 51e État
Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 27-02, Éditos : www.societascriticus.com
Michel Handfield, M.Sc. Sociologie
2025-04-28
(Édito écrit en écoutant la soirée électorale)
Moi,
je n'ai pas de problème avec ça, car on risquerait de changer la
face politique des États-Unis. Trois scénarios sont donc
possibles:
D'abord, le 51e État ne passerait pas en
négociation. Il faudrait au moins 1 État pour les maritimes, 1 pour
le Québec, 1 pour l'Ontario, 1 pour les 3 provinces de l'ouest et 1
pour la Colombie-Britannique. Ça changerait complètement le jeu
politique des États-Unis. Intégrer un nouveau pays pourrait
également offrir aux démocrates, surtout s’ils remportent la
majorité aux élections de mi-mandat, l’opportunité d’apporter
des modifications constitutionnelles aux États-Unis. En effet,
l’intégration d’un pays par négociation pourrait entrainer des
changements constitutionnels américains pour établir de nouveaux
liens, à moins que ce pays ne nous impose sa volonté par la force
militaire.
Ensuite, on pourrait s'opposer à Trump en se
basant sur nos alliances historiques avec l'Europe, dont la France,
mais, surtout, il ne faut pas oublier qu'on a un roi britannique.
Que ferait alors l'Angleterre? On pourrait donc choisir l'Europe.
Enfin, les États du nord des États-Unis pourraient-ils
s'allier au Canada pour sortir du trumpisme qui ne fait pas leur
affaire? Cela ouvre tout un nouveau scénario, redéfinissant
l'Amérique du Nord avec de nouvelles frontières plus au sud pour le
Canada.
Bref, la politique fiction ouvre sur beaucoup
plus de scénarios que ce que croit Donald Trump. Il ne le comprend
peut-être pas, mais son idée du 51e État est une boite de Pandore
pour les États-Unis.