Souverainiste et royaliste, voilà ce que je suis !

 Souverainiste et royaliste, voilà ce que je suis !


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 27-04, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. sociologie (2025-05-28)


Quand j’ai écouté le discours du trône prononcé par notre roi, Charles III (2025-05-27), je n’étais pas offusqué. En fait, j’étais même heureux. Pourtant, je suis loin de m’intéresser à la monarchie pour le faste et l’apparat. Le « glamour » princier ne m’intéresse pas.


Mais, politiquement, je vois des avantages à notre régime royal d’origine britannique et à ce partage du roi.


D’abord, n’étant pas impliqué dans la politique, mais représentant l’institution constitutionnelle, cela en fait un arbitre intéressant, d’autant plus qu’il est partagé entre plusieurs pays, ce qui limite le désir d’autocratie de sa part !


Ensuite, si ça empêche qu’un individu ne puisse se saisir de tous les pouvoirs par décrets, comme on voit Donald Trump l’essayer aux États-Unis, cela constitue un rempart de sécurité pour le Peuple contre les tentatives autoritaires de leurs dirigeants.


Naturellement, un dictateur peut s’essayer. Mais, comme le régime britannique implique aussi le Commonwealth, il y a donc une fraternité qui pourrait s’entraider en cas de dérive autoritaire d’un de ses membres.


Là aussi rien n’est parfait, mais, si les membres du Commonwealth travaillent en commun vers un renforcement et un élargissement de la démocratie, des réformes sont possibles. C’est probablement plus facile à faire que dans le cadre de l’ONU, par exemple. Bref, le régime monarchique que nous avons a aussi des points forts qu’on ne peut ignorer.


Mes amis souverainistes me diront que, si c’est valable pour le Canada, ce ne l’est pas pour le Québec et que ce le serait encore moins dans le cadre d’un Québec indépendant.


Mais, c’est là qu’ils se trompent royalement !


D’abord, un pays qui devient indépendant doit renégocier des ententes de partenariat. En conservant la monarchie, nous conserverions aussi notre appartenance au Commonwealth. Ce serait déjà cela de pris.


Ensuite, cela faciliterait certainement nos négociations avec le Canada en cas de séparation, ayant le même souverain. Difficile de nous envoyer paitre si nous avons le même chef d’État ! Il en irait de même à la fin pour ce qui est de nos ententes nord-américaines, comme l’Accord Canada–États-Unis–Mexique puisque nous conserverions le même chef d’État que le Canada, signataire de l’entente. Je ne dis pas qu’il n’y aurait pas quelques tiraillements de bon aloi, mais qu’on pourrait certainement régler entre « gentlemans » étant dans un même régime constitutionnel monarchique.


Puis, rien ne nous empêcherait de conclure ensuite d’autres ententes avec l’Europe, vu notre passé français; ni de vouloir développer certaines alliances avec des pays d’Amérique du Sud, certains étant d'origine latine ou faisant partie du Commonwealth, tout comme nous ! Bref, notre double passé franco-britannique pourrait s'avérer positif dans bien des cas. Alors, pourquoi le renier?


Avant de rejeter du revers de la main les partenariats que nous avons déjà, il faut d’abord en voir les bons aspects. L’indépendance c’est beau, mais veut-on être seul ou avoir quelques partenaires en soutien dans cette démarche? Si l’on veut des partenaires, on ne commence pas nos nouvelles relations au plan international en rejetant ceux que nous avons déjà, comme le fait Donald Trump. Soyons plus « fair-play » et stratégiques !







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